top of page
Rechercher
Photo du rédacteurfloraescudier

De Derrymore à Galway

Bonjour bien chers tous !


Ne vous aurais-je pas un peu délaissé ? je crains que oui, cependant il y avait fort à faire et j’étais un peu malade ce qui a développé une tendance à aller me coucher immédiatement après être rentrée cette semaine.

Aujourd’hui ça va mieux, je m’en vais donc vous raconter la suite et fin de ce formidable périple du week end dernier. Nous en étions donc à Derrymore.

Sachez déjà que j’ai hyper mal dormi, le logement était sympa, bien sûr, mais je pense que j’ai attrapé froid lors du premier jour à force d’osciller entre les moments dans la voiture où il faisait chaud et les moments à prendre des photos dehors lors desquels je ne me couvrais pas forcément étant donné que je ne faisais que rester quelques minutes dehors (glorieuse idée). Je me suis réveillée avec un mal de gorge persistant, un mal de tête carabiné et les yeux encroutés.

Cependant, Siobhan à su me remettre sur les rails grâce à un Brunch en bonne et due forme : saucisse, rashers, champignons, black pudding… tout y était).









J’ai pris le temps d’admirer les alentours du B&B maintenant qu’il faisait jour. Nous étions au milieu des tourbières, protégés par des massifs voluptueux où la brume s’accrochait, sans doute las de devoir quitter ces terres inapprivoisées, sauvages.


Après quelques photos, qui ne lui rendent pas justice, j’ai plié bagage et ait pris la direction du portail pour me rendre cette fois à Bertra Beach au Nord.


En roulant simplement quelques minutes, je me rendis compte que je ne me trouvais pas n’importe où, les paysages défilaient et m’assenaient de véritables claques à chaque virage. Déjà, la route était si étroite que je priais pour ne croiser personne d’une part mais elle était si peu fréquentée que j’avais l’impression de pouvoir m’arrêter n’importe où afin de me délecter de ce paysage étendu là, rien que pour moi.

C’est ce que j’ai fait, j’ai pris tout mon temps, je me suis délectée de ce curieux mélange : Les tourbières, les rochers acérés qui s’élevaient ici et là, les rayons de soleil qui transperçaient les nuages, la brume qui semblait essayer d’engloutir certains reliefs et enfin, l’océan, l’océan qui se faisait une place privilégiée au creux des massifs égrenés au loin.








Pendant un moment, j’ai vécu dans la vision romantique où la vie ici devait être formidable, qu’on devait se sentir à la fois minuscule et privilégié de profiter de ce spectacle continuel offert par la nature. Je me suis laissé rêvasser puis j’ai accepté d’avancer vers ma prochaine destination, à regret. Je sais que Derrymore n’est rien aux yeux des touristes visitant l’Irlande, comme ce n’était rien avant que j’y mette les pieds, tout juste une étape, un endroit pénible à atteindre où je devais me rendre pour dormir. Pourtant, je pense que c’est pour l’heure mon meilleur souvenir.


Arrivée au Bord de Bertra Beach, je me suis arrêtée, je n’ai pas pu profiter pleinement du spectacle que j’avais pu voir sur certaines photos car c’était malheureusement marée basse et donc bien moins impressionnant. J’ai marché sur la plage déserte, en ait profité pour faire des petites visios avec mes proches et me suis mise en route vers le Connemara et Kylemore Abbey, encore une fois, le décor ne m’a pas déçue.




Kylemore Abbey est un lieu fréquenté des touristes au sein du Connemara. Autrefois château construit en 1868 par la famille Henry, c’est désormais un Monastère fondé en 1920 par des sœurs bénédictines ayant fui la Belgique lors de la première guerre mondiale. C’est un édifice impressionnant pointant sur les bords d’un des nombreux lacs qu’abrite la région. Une partie demeure ouverte au public qui peut alors visiter les anciennes pièces de vie du château.

La passation ne s’est pas faite comme ça, il se trouve qu’il fut vendu au duc et à la duchesse de Manchester en 1903 qui furent à leur tour forcés de s’en séparés en raison de dettes de jeu.

Vous pouvez, si vous en avez la chance, croiser les sœurs qui vaquent également à leurs occupations. Elles tiennent une ferme et furent même fut un temps les gérantes d’une école pour fille, malheureusement fermée en 2010.


La visite est très agréable, surtout avec le beau temps dont j’ai pu bénéficier. Le soleil filtre à travers les fenêtres du château et irradie les pièces de sa lumière ce qui leur confère une certaine chaleur et casse le côté « visite touristique ». La chance fut avec moi car je suis arrivée tôt et n’ai pas croisé trop de monde.













Par la suite, j’ai traversé le connemara, paysage comme on n’en voit peu ailleurs, afin de me rendre jusqu’à Galway County, pour emprunter la « sky road » une route côtière parfois vertigineuse, ou j’ai du marquer plusieurs arrêts pour laisser passer les automobilistes tellement elle était étroite et escarpée. Je me suis rendue au sommet où j’ai pu profiter d’un sublime panorama une fois de plus, je me suis fait fouillé les poches par un cheval qui avait très bien compris que l’occasion faisait le larron. Son pré se situait le long du parking où affluait les touristes et on voyait que le canasson avait de la pratique pour soutirer de la nourriture aux gens de passage. Quelques câlins plus tard, je me suis remise en route vers Galway cette fois pour rejoindre mon AirBnb pour 15h et profiter de la Macnas parade.








Petite péripétie, lorsque j’arrive enfin à l’Airbnb le propriétaire qui assistait aussi à la parade semblait un peu énervé, je comprends qu’il m’attendait pour 15h et il est 14h50. Je ne comprends pas où est le problème, les Irlandais sont-ils à ce point à cheval sur l’horaire qu’il faudrait que j’arrive bien plus en avance ? Il m’explique tout de même le fonctionnement et me « jette » un peu dehors sans cérémonie.


Je suis pantoise, ce monsieur avait l’air si gentil, je me sens très coupable de l’avoir fait attendre et me rend à mon tour à la parade.


Galway ne m’a pas procuré l’effet escompté, je m’attendais à un endroit magique mais je ne sais pas si c’est le contexte de mon arrivée, la maladie, la fatigue… je suis noyée dans une foule au milieu de la ville et j’ai du mal à lui trouver un charme. J’avoue que les choses n’ont pas aidé.

D’une part je me suis installée à la terrasse d’un pub dont j’ai été rapidement virée en raison de la parade qui était censée passer bientôt. J’ai donc évacué les lieux pour me rendre dans un endroit moins fréquenté pour profiter de la parade et acheter un paquet de biscuits à mon hôte pour me faire pardonner. (Update : je lui aie envoyé un message entretemps pour m’excuser car je ne peux pas supporter d’être vue comme quelqu’un d’impoli et cherche l’aval de tous mes pairs, à mon grand regret parfois. Il se trouve que nous avions changé d’heure dans la nuit et que le pauvre homme n’avait pas pensé à remonter ses horloges, d’où la méprise. Il s’est confondu en excuses, je me sentais moins coupable, j’ai mangé les gâteaux car en attendant la parade j’avais un petit creux)

Par la suite j’ai trouvé un bout de trottoir où m’installer, la parade devait commencer non loin à 17h, j’ai attendu jusqu’à 19h30 qu’elle débute, dans le froid.

Des familles commencèrent à s’amasser autour de moi, déguisés et grimés en monstres et sorciers, j’ai fait la connaissance de Walter, à mon grand regret, un enfant d’une dizaine d’années qui à passer son temps à me bousculer, me pousser, crier et taper sur son frère.

La parade a eu lieu et c’était fantastique, c’est assez compliqué à décrire c’est pourquoi je vous ai plutôt trouvé une vidéo sur internet ici.






La suite ne fut pas plus glorieuse, je me fis happée dans un mouvement de foule à la fin de l’évènement, tout le monde cherchant à partir j’imagine ce qui a créé une sorte de goulot d’étranglement. Je me suis retrouvé au milieu de pleins de gens qui poussaient pour avancer tandis que d’autres n’avançaient pas devant. J’avoue que j’ai frôlé la crise d’angoisse mais ne le dites pas à ma mère. J’ai réussi à m’extraire et à me coller contre une vitrine pour attendre que les gens passent.


Après quelques crises d’hyperventilation je me suis mise en quête de mon parking, complètement déboussolée, pour m’apercevoir qu’il me restait 1% de batterie sur mon téléphone avant qu’il ne rende l’âme lors du chargement de l’application maps. Pas de panique, je ne pourrais pas sortir de Galway avant un moment vu la tonne de gens qui essayaient déjà de s’en échapper. J’ai trouvé un petit restaurant pour me sustenter puis ait essayé de flâner dans la ville jusqu’à ce que je retrouve par où j’étais venue, j’ai retrouvé mon chemin, évidemment.

SAUF QUE, il s’était déjà passé pas loin d’une ou deux heures depuis la fin de la parade et le Traffic était toujours aussi encombré, nul doute qu’entre le moment ou je paierais le parking et le moment où j’en sortirais j’aurais l’occasion de retourner payer 1 heure de parking car celui-ci était totalement bouché.

J’ai donc trouvé un pub et me suis calée au comptoir avec mon livre et un café en attendant que tout cela décongestionne (pas comme mes sinus qui allaient, eux, de mal en pis).

2h plus tard, j’ai fini par rentrer dans mon AirBnb où j’ai retrouvé un propriétaire médusé de son erreur antérieur. J’avoue que personnellement j’étais plutôt soulagé que ce ne soit pas de ma faute.


Je suis partie pour un sommeil peuplé de rêves étranges. Au petit matin, la situation de mon système ORL n’allait pas mieux mais tant pis, il fallait finir cette visite et rentrer. Je suis partie discrètement pour ne pas réveiller l’hôte et suis repartie en direction de Galway afin de profiter du quartier Latin avant l’arrivée de tous les touristes.





Eh ben ce n’était pas dingue, à mon sens, comme en France dans des villes telles que Rocamadour ou Collonges la rouge, j’ai l’impression que tout a été bâti pour apporter de quoi consommer aux touristes, ce qui ne m’a pas transie. De plus petit aparté.

Il se trouve qu’au-delà du fait d’être complètement névrosée et parfois un peu dérangée, je suis phobique de 3 choses principalement, qui sont, je le conçois, un peu ridicule :

- Les Crabes, langoustes et homards en tout genre (vous vous moquez peut-être déjà mais vous savez, je ne comprends pas que puisse exister de telles créatures qui ne sont pour moi que des araignées géantes avec des pinces coupantes et des carapaces quasiment indestructibles.)

- Les Gros bateaux, gros avions, gros objets en tout genre mais de l’extérieur, qui me donnent des sueurs froides et des sensations de vertiges (ça a un nom, ça existe et je ne suis pas seule, ça s’appelle la mégalophobie)

- Enfin, et pas des moindres, surtout pour une passionnée d’architecture comme moi : toute structure qui a un plafond haut, comme les cathédrales par exemple, comme de plus ces structures sont souvent dotées d’objets gigantesques comme des orgues, des croix géantes ou encore de grands tableaux, imaginez mon désarroi… bref.

Bon, j’ai travaillé récemment sur ces phobies, dites vous qu’il y a quelques années, je n’aurais pas mis les pieds seule dans un édifice religieux hormis une petite chapelle, il fallait parfois me tenir la main, accepter que je passe la visite à regarder le sol etc… mais je me désensibilise peu à peu et ça fait du bien. J’étais confiante, j’étais sereine.


GROSSIERE ERREUR





Alors que je me baladais, je vis au loin la cathédrale de Galway et me dit « Oh, chouette, quelque chose à visiter ». Je m’y engouffrais sans cérémonie. Je jauge la hauteur de la chose : bon, ok, c’est IMMENSE, il n’y a personne à part moi, mais ca va le faire, je vais longer les murs au début puis gagner en aisance lors de la visite, j’ai l’habitude.

Quelle ne fut pas mon erreur de me sentir intriguée par son dôme, sa coupole, hypnotisée, je quittai le bord pour me rendre en dessous lorsque malheur, j’eut l’impression que l’édifice entier allait m’aspirer ou encore me tomber dessus.

La peur s’installa, tangible et oppressante, des frissons me parcoururent alors même qu’une immense chaleur sembla s’emparer de mon dos, si j’avais pu bouger, j’aurais jeté ma veste sans cérémonie. J’étais coincée, incroyable, j’étais voutée au milieu de l’édifice, ma caméra en main, quasiment roulée en boule, a attendre que le dôme me tombe dessus, peut-être.

C’est bizarre cette sensation, j’aurais voulu m’enfuir mais je ne pouvais plus bouger, pendant quelques secondes sans doute qui m’ont paru durer des lustres, j’étais bloquée.

Rassurez-vous, aucun religieux n’est venu pour me sauver, j’ai éventuellement fini par réussir à rejoindre le mur le plus proche, toujours roulée en boule jusqu’à fuir vers la sortie. Si quelqu’un se trouvait là, ou regardait les vidéos de sécurité, il a du passer un bon moment.


Après cette mésaventure, je me suis naturellement empressée de la raconter à mes amis puis suis partie longer l’océan du côté de Claddagh et jusqu’à la plage de Salthill.




Je me suis réfugiée sous l’entrée de l’aquarium de Galway pour échapper à la pluie et me suis dit « tiens, pourquoi pas visiter ».

Grande Idée une fois , j’ai fait la rencontre d’une araignée de mer pour compléter cette journée sur le thème de la phobie et ait failli tomber dans les pommes alors que je m’étais juste accroupie pour regarder des hippocampes flâner dans leur aquarium.









Je suis revenue en taxi en ville, ait mangé un brunch conséquent pour reprendre des forces, acheté des médicaments pour ce damné rhume et suis rentré au parking.


J’ai fait la route jusqu’à Dublin, un peu étourdie par ce week end fort en émotions, ait rendu ma voiture et suis rentrée en Bus à Kilkenny où j’ai débriefé mon week end avec la douce Heather.


Voila pour ce road trip, je ne regrette pas de l’avoir fait dès le début de mon arrivée, ça me fait des choses à raconter aux gens ici, lorsqu’ils me demandent si je connais un peu l’Irlande, le temps était formidable (alors qu’il pleut depuis 3 semaines en Corrèze haha) et se prêtait à l’exploration. J’espère que ce récit vous aura plut et vous dit à bientôt pour de nouvelles aventures.

45 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page